En France, le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme.
Son dépistage repose depuis plusieurs années sur l’examen clinique, incluant le toucher rectal, ainsi que le dosage sanguin des PSA (Prostatic Specific Antigen).
En cas de PSA augmentés et de suspicion clinique de cancer, le diagnostic ne peut être confirmé que par l’analyse des biopsies réalisées par les urologues.
Depuis quelques années, l’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) s’impose de plus en plus comme un examen de choix dans le cadre du dépistage, du bilan pré-opératoire et de la surveillance du cancer de la prostate.
Grâce à une acquisition 3D de la prostate avec des images de haute résolution, cet exa-men indolore et d’une dizaine de minutes permet de détecter une ou des zones suspectes au sein de la prostate.
Le contourage de la glande prostatique et des zones suspectes pourra par la suite être envoyé aux échographes du bloc opératoire des urologues de la Clinique Saint-Vincent, avec qui nous travaillons en étroite collaboration, afin de les guider au millimètre près lors du geste de biopsie.
Outre la potentialisation des biopsies, l’IRM va permettre un bilan pré-opératoire de qualité afin de déterminer la taille de la lésion, sa localisation précise, une éventuelle extension aux structures environnantes et la présence de ganglions suspects à proximité.
Enfin, l’IRM permet également de faire une surveillance du cancer de la prostate après traitement ou lorsque celui-ci ne nécessite pas de traitement dans un premier temps.
Parlez-en à votre médecin ou à votre urologue.
Vous avez normalement réalisé au préalable à la maison un lavement de type Normacol qui vous sera prescrit
À votre arrivée, plusieurs questions vous seront posées par le manipulateur.
Il est important de signaler si vous êtes porteur d’un Pacemaker, d’une valve cardiaque, d’éclat ou matériel métallique près des yeux ou au niveau de la tête.
Le manipulateur vous indiquera quels vêtements ôter.
Parfois, notamment dans le cadre d’une surveillance post-traitement du cancer de pros-tate, il vous posera une voie veineuse (perfusion), le plus souvent au pli du coude, afin de pouvoir injecter le produit de contraste qui vous a été prescrit et que vous apporterez pour l’examen.
Vous serez installé sur une table qui se déplace à l’intérieur d’une sorte de tunnel, sur le dos.
La salle est fermée, nous communiquons avec vous à l’aide d’un micro, et vous avez une sonnette pour nous appeler en cas de problème.
L’examen dure une dizaine de minutes, vous entendrez à plusieurs reprise un bruit assez fort, répétitif.
Si une injection de produit de contraste est nécessaire, vous serez prévenu lorsque le produit sera injecté.
Pour une qualité optimale des images, il est très important de ne pas bouger pendant les séquences.
L’IRM n’est pas un examen douloureux.
Le bruit peut juste être désagréable.
Couramment, une sensation de malaise peut survenir, par crainte d’être enfermé (claus-trophobie). N’hésitez pas à nous transmettre vos craintes, nous serons à l’écoute pour vous aider à réduire cette angoisse.
Environ 10 minutes
Nous vous remettons le CD de l’examen à votre sortie.
Un compte rendu est disponible sur notre site quelques heures après la réalisation de l’examen. Vous pouvez le télécharger et l’imprimer à l’aide d’un code d’accès que l’on vous donnera avec le CD.
Si vous consultez un chirurgien de la Clinique Saint-Vincent, le contourage de la glande prostatique et des éventuelles zones suspectes sera directement transmis par nos soins à l’échographe du bloc opératoire en vue de biospies.
Le produit de contraste utilisé est à base de Gadolinium et est généralement très bien to-léré.
D’éventuelles réactions allergiques banales à type d’urticaire sont possibles.
De très graves réactions allergiques sont tout à fait exceptionnelles.
Les complications liées à la pose de voie veineuse sont rares également, à type de petits hématomes au point de ponction, sans gravité, ou de façon plus exceptionnelle à une fuite de produit en dehors de la veine, sans suites graves et pouvant nécessiter un traitement local.